la lune s'attristait
des séraphins en pleurs
rêvant, l'archet aux doigts,
dans le calme des fleurs
vaporeuses, tiraient
de mourantes violes
de blancs sanglots glissant
sur l'azur des corolles

...et dans le soir

c'était le jour béni
de ton premier baiser
ma songerie aimant
à me martyriser
s'enivrait savament
du parfume de tristesse
que même sans regret
et sans déboire laisse

la cuieillaison d'un rêve
au coeur qui l'a cueilli
j'erais danc, l'oeil
rivé sur le pavé vielli
quand avec du soleil
aux cheveux, dans la rue
et dans le soir,
tu m'es en riant apparue

et j'ai cru voir la fée
au chapeau de clarté
qui jardis sur mes beaux
sommeil d'enfant gâté
passait, laissant toujours
de ses mal fermées
neiger de blancs bouquets
d'étoiles parfumées


words: fülster
music: fülster